Anxiété et ruminations
- Elian Vermeulen
- 1 oct.
- 3 min de lecture
Penser tout le temps. Tout analyser. Tout anticiper. Et si cela devenait trop lourd à porter ?
3 min de lecture

Vous arrive-t-il de repenser sans fin à une situation, sans réussir à “passer à autre chose” ?
Est-ce que votre esprit saute d’un sujet à un autre, même quand vous aimeriez juste… vous reposer ?
Avez-vous l’impression de vivre avec une tension de fond, comme une alerte qui ne s’éteint jamais vraiment ?
Vous sentez-vous parfois envahi(e) par vos pensées, au point de ne plus savoir ce que vous ressentez vraiment ?
Vous reconnaissez cette phrase : “J’aimerais juste que ça s’arrête un instant” ?
Si une ou plusieurs de ces questions résonnent, sachez que vous n’êtes pas seul(e). Et que d’autres façons de vivre existent.
Quand l’esprit tourne sans pause
Il y a des périodes où l’on pense trop. Des nuits où l’on s’endort fatigué… mais le cerveau, lui, reste éveillé. Des journées où l’on fait mille choses, tout en ayant cette sensation étrange : celle d’être constamment ailleurs.
Les pensées reviennent. En boucle. Un mot, un regard, un choix, une peur… tout devient matière à rumination. On essaie de se raisonner. D’oublier. D’en finir.
Mais plus on lutte, plus ça tourne.
Cette agitation-là, vous la connaissez peut-être bien. Et pourtant, elle est souvent invisible aux yeux des autres.
On sourit, on avance, on fait comme si.
Mais à l’intérieur, c’est un peu comme vivre sous tension constante.
Il y a cette idée qui revient : “Je pense trop” . Et avec elle, souvent, un jugement : trop sensible, trop inquiet(ète), trop dans le mental. Des étiquettes que l’on se colle, ou que d’autres nous collent, parfois sans s’en rendre compte.
Mais penser beaucoup, ce n’est pas un défaut.
C’est souvent une manière de rester en contrôle. De se protéger. De comprendre.
Ces pensées répétitives, même si elles épuisent, ont d’abord eu une fonction : faire face, à leur manière. Le problème, ce n’est pas que vous ressentez trop.
C’est que vous portez cela seul(e), depuis longtemps.
Ce cercle invisible qui épuise
Ce qui fatigue le plus, ce n’est pas toujours ce qui se passe autour de nous.
C’est ce qui se passe à l’intérieur. L’anxiété crée un cercle :
On s’inquiète, alors on pense. On pense, alors on s’épuise. Et comme on est épuisé, on s’inquiète encore plus.
Au fil du temps, ce rythme devient presque normal.
On finit par croire que c’est comme ça.
Mais au fond, on rêve d’autre chose.
Un rythme plus doux. Un espace intérieur plus calme.
Un quotidien où l’on peut respirer… vraiment.
Faire de la place à autre chose
Ralentir, ce n’est pas tout arrêter.
C’est retrouver une autre façon d’être présent(e) à soi.
C’est apprendre à ne plus croire chaque pensée comme une vérité.
C’est ressentir son corps, redescendre un peu, souffler enfin.
Il ne s’agit pas de forcer le calme.
Mais de se donner la chance de l’apprivoiser.
Un accompagnement, parfois, peut vous y aider.
Pas pour vous dire quoi penser.
Mais pour vous permettre de faire de la place à ce qui est là, sans vous laisser submerger.
Un espace où vous pouvez déposer, explorer, retrouver du souffle.
Pas à pas, avec patience, il devient possible de :
Comprendre les mécanismes sans s’en vouloir
Mettre un peu de distance avec les pensées qui tournent
Revenir dans le corps, dans l’instant
Réapprendre à se rassurer autrement que par le contrôle
Ce chemin, personne ne peut le faire à votre place.
Mais vous n’avez pas à tout porter seul(e), ni à attendre que ça devienne insupportable pour agir. Il existe des espaces où l’on peut déposer, explorer, respirer à nouveau.
Peut-être est-ce le bon moment pour vous y autoriser.






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