Le Cabinet Saint-Aimé
- Elian Vermeulen
- 30 sept.
- 2 min de lecture
Là où tout à commencé. Il y a des lieux qui marquent une vie professionnelle. Des endroits où l’on ne fait pas qu’exercer, on apprend à devenir. Pour moi, ce lieu s’appelle le Cabinet Saint-Aimé.
Un cabinet reconnu, fondé et dirigé par Sandra Saint-Aimé, psychologue clinicienne, sexologue et thérapeute de couple. Une femme à la fois exigeante, humaine et profondément inspirante.

Tout a commencé par un entretien téléphonique. Une voix calme, professionnelle, attentive, celle de Benjamin. Quelques jours plus tard, je prenais l’avion depuis Lille pour me rendre à Toulouse, où m’attendait la phase suivante.
Le recrutement fut sélectif, rigoureux. Et j’ai eu la chance d’y être choisi. Ce n’était pas seulement une entrée dans le monde du travail, mais une plongée dans la réalité de la clinique, celle où la théorie rencontre enfin la complexité du vivant.
Quelques mois plus tard, j’obtenais les trois étoiles du label Psycholabel, une distinction qui valorise la qualité du cadre, la déontologie et l’engagement professionnel. Une fierté, bien sûr, mais surtout une responsabilité : celle de maintenir la rigueur et l’exigence que ce lieu m’avait transmises.
Avec Sandra, j’ai découvert que la psychologie ne se limite pas à la bienveillance. Elle exige une présence stable, un cadre clair, une parole juste. Sandra avait cette capacité rare de tenir ensemble la rigueur et la chaleur, la précision du mot et la douceur du ton. Elle dirigeait son équipe comme un clinicien accompagne un patient, avec exigence mais toujours au service du sens.
Et puis, il y avait Benjamin. L’homme de l’ombre, un œil partout, un mot juste, une astuce toujours à point nommé. Sa présence était discrète, mais précieuse. Il savait apaiser les patients, fluidifier les échanges et parfois, sans le dire, rappeler à chacun pourquoi on faisait ce métier : pour le lien, avant tout. C’est souvent dans ces figures que se révèle la sagesse tranquille de ceux qui soutiennent, sans bruit, la structure et l’âme d’un collectif.
Le cabinet, c’était aussi une équipe. Des psychologues aux sensibilités différentes, des échanges riches, des intervisions où l’on déposait nos doutes, nos hypothèses, nos maladresses parfois. Ces moments ont été essentiels. On y apprend que la pratique clinique est vivante, mouvante, et qu’elle se nourrit du regard des autres. C’est là que j’ai compris la valeur du collectif, non pas comme une simple entraide, mais comme une respiration partagée.
Au fil des mois, puis des années, j’ai gagné en assurance, en nuance, en écoute. J’ai appris à respecter les silences autant que les mots, à reconnaître la puissance d’un cadre bien posé et à accueillir les émotions sans vouloir les corriger.
En quittant ce lieu, j’ai compris que j’en emportais bien plus que des souvenirs : une éthique, une posture, une manière d’habiter la relation thérapeutique.
Le Cabinet Saint-Aimé restera pour moi le point d’ancrage de tout ce qui a suivi. Un espace d’apprentissage, de rigueur et de transmission. Une aventure humaine avant tout, gravée profondément dans ma mémoire.






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